La Punaise de lit Tropicale est arrivée en France : Comment la reconnaître ?
Dans cet article
Pendant des décennies, on pensait que la France n’avait affaire qu’à une seule coupable : la punaise de lit “commune” (Cimex lectularius).
Mais une étude scientifique française a confirmé ce que les entomologistes redoutaient : sa cousine, la Punaise de lit Tropicale (Cimex hemipterus), est désormais bien installée sur notre territoire, notamment identifiée à Marseille dès 2015.
Pourquoi est-ce important pour vous ? Parce que cette “nouvelle” venue est souvent plus résistante aux produits chimiques, ce qui explique de nombreux échecs de traitement chez les particuliers.
1. Le jeu des 7 erreurs : Comment les différencier ?
À l’œil nu, pour un non-initié, elles sont presque identiques. C’est en regardant à la loupe (ou au microscope) que les différences apparaissent.
Regardez l’image ci-dessus issue des travaux de recherche (Bérenger & Pluot-Sigwalt). Voici qui est qui :
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Numéro 1 (à gauche) : La Punaise Tropicale (Cimex hemipterus) Elle est plus allongée. Son pronotum (la partie juste derrière la tête) est plus étroit (un peu moins large que la tête) et elle est souvent d’une couleur plus foncée. Elle présente également des soies plus denses sur les côtés.
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Numéro 2 (à droite) : La Punaise Commune (Cimex lectularius) C’est l’espèce historique des zones tempérées. Notez son pronotum très large qui s’étale sur les côtés comme des “épaulettes” (plus large que la tête). Sa forme est globalement plus ronde et ovale.
Le saviez-vous ? Ces deux espèces ne peuvent pas se reproduire entre elles pour donner une descendance fertile. Ce sont bien deux ennemies distinctes.
2. Pourquoi la Tropicale est-elle plus redoutable ?
Le problème n’est pas qu’elle pique plus fort, mais qu’elle meurt moins vite.
Venant des zones tropicales, cette espèce a développé au fil des années des résistances très fortes aux insecticides classiques (les pyréthrinoïdes), souvent utilisés dans les bombes fumigènes du commerce.
Dans un cas recensé à Marseille, les occupants avaient utilisé des insecticides et des fumigènes avant l’arrivée des experts. Résultat ? Les punaises adultes avaient peut-être diminué, mais les œufs ont survécu et l’infestation est repartie.
C’est la preuve que face à Cimex hemipterus, la chimie seule montre vite ses limites.
3. La bonne nouvelle : Nos méthodes fonctionnent sur les deux
Heureusement, si la biologie diffère légèrement, les failles restent les mêmes.
A. La Détection Canine Les chiens renifleurs formés sur la punaise commune sont-ils capables de trouver la tropicale ? La réponse est OUI. Les tests menés par les chercheurs ont prouvé que les chiens marquent l’arrêt aussi efficacement sur l’espèce tropicale. L’odeur est suffisamment proche pour leur truffe.
B. Le Traitement Thermique Que vous soyez une punaise de Paris ou une punaise des Tropiques, vous ne résistez pas à une vapeur sèche à 180°C. Le protocole thermique (chaleur ou froid extrême) est universel. Contrairement aux insecticides qui dépendent de la génétique de l’insecte, la chaleur « cuit » les protéines de la punaise, quelle que soit son espèce.
Conclusion
Si vous avez l’impression que vos punaises sont “invincibles” aux produits chimiques, vous avez peut-être affaire à la souche tropicale (ou à une souche commune devenue résistante).
Inutile d’essayer d’identifier l’espèce vous-même au microscope. La stratégie gagnante reste la même : abandonnez la chimie grand public et passez à un traitement professionnel thermique (Vapeur / Canon à chaleur) qui ne fera aucune distinction entre les deux cousines.
Source scientifique : Bérenger J-M, Pluot-Sigwalt D. “Présence en France de la Punaise de lit tropicale, Cimex hemipterus”. Bulletin de la Société entomologique de France, 2017.
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